Le projet de loi de finances 2025 du gouvernement Barnier prévoyait 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale pour la rentrée 2025, dont 3 155 dans le 1er degré.
C’est contre ces suppressions de postes, entre autres, que les enseignants du département étaient en grève le 5 décembre.
La chute du gouvernement Barnier ne donne aucune garantie sur le fait que les revendications ont été entendues. Bien au contraire ; si le budget a été censuré, il n’a pas été enterré pour autant. Le nouveau gouvernement entend d’ailleurs poursuivre l’examen du texte de Michel Barnier là où il s’était arrêté :
Le Monde du 17 décembre nous apprend que « dans une circulaire envoyée la veille de sa démission forcée, Michel Barnier a provisoirement imposé une diète sévère à l’Etat. Tant qu’aucun budget n’est voté, il est demandé à tous les ministères de limiter leurs dépenses au strict minimum, de ne pas remplacer tous les départs de fonctionnaires, de ne lancer aucun nouvel investissement, de n’engager aucune dépense nouvelle, aucune subvention, « hormis cas d’urgence nationale nécessitant une action immédiate pour préserver la sécurité ou les intérêts vitaux du pays » ».
Cette circulaire en date du 12 décembre 2024 et qui doit déboucher sur un décret, permet au nouveau gouvernement de mettre en œuvre sans attendre de nouvelles mesures d’austérité conformes au projet de loi de finances qui a été censuré et par conséquent de préparer la carte scolaire 2025 avec des fermetures massives de postes et de classes, de poursuivre le gel du point d’indice, de remettre les 3 jours de carence…
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, dans une interview donnée dimanche 5 janvier au soir, indiquait qu’ « une discussion [est] en cours », s’agissant du nombre de postes supprimés.
Le Comité Social d’Administration ministériel, prévu le 7 janvier 2025, qui devait débattre de la répartition des moyens alloués aux académies pour la prochaine rentrée, a été reporté « sine die ».
Alors que la situation dans les écoles est catastrophique en cette rentrée, avec la quasi-totalité des remplaçants affectés à l’année, avec un manque patent d’enseignants spécialisés que ce soit en RASED, en ULIS, dans les établissements sociaux et médico-sociaux où 24 000 élèves ne peuvent accéder faute de places … ce sont au contraire des milliers de postes qui devraient être créés par le gouvernement, pour rétablir des conditions d’enseignement et d’apprentissage correctes.
Rappelons qu’un rapport réalisé par l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), commandé par Matignon, envisage la fermeture de 2 000 écoles et la suppression de 5 000 postes d’enseignants, en proposant plusieurs scénarios : hausse des effectifs des classes avec un relèvement des seuils – déjà insupportables – d’ouverture/fermeture de classe, hausse des effectifs dans les classes dédoublées en REP/REP+, ou encore fermetures ou fusions d’écoles au prétexte d’une révision du « maillage territorial ».
Quoi qu’il en soit, les représentants du SNUDI-FO 14 défendront toutes les situations d’école revendiquant une annulation de fermeture, une ouverture de classe, de dispositif, ... Il est important de nous transmettre tous les éléments indispensables pour défendre votre école, avec les chiffres actualisés.
Le SNUDI-FO 14 invite les collègues à remplir la fiche carte scolaire dès à présent ci-dessous, pour transmettre au syndicat les éléments indispensables à la défense de leur école.
Le syndicat se tient à disposition pour accompagner les délégations d’école qui souhaitent être reçues par la Direction académique pour défendre leur situation.
SNUDI-FO 14
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